rando du 8 mars 2022 AUTOUR DE LA LERE

Belle rando au soleil autour de la Lère "morte" qui à ce moment était bien "vivante"....
De belles couleurs turquoises




Une petite pause "goûter" au bord de la Lère et proche d'un lavoir


Avant bien sûr, le gâteau de Marie-jo


Nous étions 11

La chronique de Sylvette

Départ de Mazerac pour longer la Lère Morte qui (nous sommes encore en hiver) a beaucoup d’eau. Images merveilleuses. (Photos). Elle remplit son lit qui, en été, sera complètement asséché et permettra une autre rando, différente. 

La Lère ???

Difficile à comprendre ; La Lère, capricieuse, change, évolue souvent.

Elle ne suit pas les normes habituelles : source, cours, confluent.

D’accord, elle naît, apparaît entre un taillis et un pré à Jamblusse dans le Lot (hameau dans la commune de Saillac), visible lors de fortes pluies, donc, il faut être sur place au bon moment. Insignifiante. Sans intérêt pour les bus de touristes qui risquent de tomber au mauvais moment (sécheresse). Pour faire court, les Lotois l’appellent « La Rivière ». Pourquoi lui trouver un nom propre bien à elle, original, alors qu’on ne la voit que rarement ?

Elle poursuit son cours dans un fossé sous la forme d’un ru et disparaît rapidement dans quelque fissure du sol calcaire. A- t- elle peur de la lumière ? Peut-être pensez-vous qu’elle a fini sa vie. Mais non ! Elle réapparaît plus loin, alimentée par de l’eau souterraine originaire du Causse de Limogne, réincarnée sous le pseudo : Ruisseau de Cantayrac. Ouf ! Elle n’est pas perdue ! Tout va bien !

Fantaisiste, elle disparaît à nouveau, cheminant, vagabondant de fissures, de failles en  crevasses, et  plus loin, émerge à l’air libre, sous le nom de « Lère Morte ». Enfin, elle a presque récupéré son nom. Mais pourquoi « Morte » alors qu’on  la voit en pleine forme ?…….cela en période très pluvieuse, en hiver par exemple? On peut admirer son eau verte, transparente. C’est l’enchantement !

La Lère Morte en hiver

Voilà encore une question à résoudre. Pourquoi est-elle visible?

A ces périodes-là, beaucoup d’eau, donc, à l’étroit pour circuler en souterrain, elle passe, surgit au-dessus des dalles calcaires qui tapissent le fond de son lit,  ressort à l’air libre, coule, cascade en surface, forme des gours (barrages de calcaire que nous grimpons en période sèche).

Mais, en été, l’eau est absente, disparue, lit à sec, donc…morte !

Quelques gours qu’il faut escalader avec peine pour accéder au niveau supérieur de la Lère Morte. Et ils sont nombreux, tous différents. Sportif ! Paysages superbes !

Vous la connaissez aussi en été quand nous pouvons randonner dans son lit, les pieds au sec et grimper gours après gours. Où est-elle passée ? Discrètement, elle continue son parcours en souterrain, sous vos pieds, dans le noir. Elle adore les fissures, les passages, les anfractuosités, les galeries  dans le calcaire. Peut-être remplit-elle quelque gouffre invisible pour nous ?

Avant Puylaroque, elle se décide à couler à l’air libre et ceci jusqu’à son confluent avec l’Aveyron. Elle porte, enfin, son nom : Lère. Elle n’en changera plus.

A faire et à refaire !

texte écrit par Sylvette après la rando de LA LERE MORTE











Commentaires