rando du 29 mars 2022 SAINT ANTONIN AUTOUR DE LA GOURGUE
La Gourgue s'étale en jolis plats et cascades avant de rejoindre la Bonnette
Une belle montée bien régulière
Et plus loin, une descente qui se termine dans la caillasse dans un ancien lit de rivière jusqu'à la source de la Gourgue avec au passage un grotte imposante
La source se trouve légèrement plus haut, mais l'accès est interdit
nous étions 12
7 km
La chronique de Sylvette
Prendre la route de Caylus en partant de l’esplanade des Tilleuls à Saint Antonin Noble val.
Le trajet voiture se poursuit sur quelques km en remontant la vallée de la Bonnette qui, née au niveau de Saint Projet, poursuit son chemin sur 25 km environ, trajet parsemé de très, très nombreux moulins à eau. Pour la rando du jour, tourner à gauche sur une petite route au niveau de grands bâtiments, le Martinet. Un km plus loin se garer au niveau d’une barrière.
Revenir en arrière en longeant, rive droite le ruisseau de la Gourgue. Eau abondante, limpide, claire, de profondeur difficile à évaluer, cascades de quelques dizaines de cm de temps à autre. Chemin plat, plus que plat ! Pourquoi nous a-t-on recommandé les bâtons ? Retour au Martinet.
« Le Martinet » : deux immenses bâtiments fermés, ancienne tannerie fermée en 1926. (Actuellement, une partie est habitée par un ferronnier d’art.)
La montée est là, bien là. Très, très longue mais régulière avec vue sur les vallons verdoyants dominant la Bonnette et sur les falaises du Roc d’Anglars. Une superbe maison en pierre blanche. Après une heure d’efforts, le chemin s’aplanit enfin !
Un croisement ! Le GR nous attend et la réponse à notre question sur les bâtons :
Descente pentue, caillouteuse. Les bâtons prennent du service car les pierres calcaires jalonnent le trajet et attendent un de nos faux pas pour se manifester. Le paysage change. Nous voilà cernés par des centaines, des milliers d’arbres (chênes sans doute car nous ramassons des glands en train de germer. Pas de feuilles ! L’hiver n’est pas fini ! ).
Émerveillement ! Branches et troncs, verticaux, inclinés ou en forme d’arche sont squattés, gainés par de la mousse, épaisse, verte, lumineuse. Une splendeur ! Yeux écarquillés, notre admiration n’a pas de limite. Nos mains ont envie de toucher, effleurer, caresser, frôler cette nature luxuriante. Violettes, primevères, et autres fleurs de début de printemps nous ouvrent le chemin.
Bientôt, arrêt à la Grotte de la Gourgue. Quelques pas à l’intérieur.
Plus loin, un emplacement fermé par du grillage. (Dans les temps anciens, on pouvait accéder au gouffre de la Gourgue rempli d’eau verte et bleue. Je l’ai vu quelques années en arrière). Par contre, vue sur la résurgence d’où démarre le ruisseau de la Gourgue. (21 m3 /heure mais, elle peut atteindre 3 000 l seconde). Bien visible, elle surgit sous une arche. La ville de Saint Antonin prélève, ici, 2/100 de son eau potable. L’eau arrive de loin, en souterrain par des fissures dans le calcaire du causse de Limogne et ressort ici.
Une légende raconte ceci :
« Dans les temps très, très anciens, ce vallon accueillait un couvent et ses nonnes. L’une de leurs servantes avait un enfant, un garçon. Donc, ce jour-là, la mère lavait le linge de la congrégation au bord du ruisseau, (la machine à laver étant en panne). Excédées par les cris du bébé, ne pouvant prier dans le silence nécessaire à leur concentration, les sœurs le tuèrent, le mirent à cuire avec du safran et des aromates. La « toupine » placée au-dessus du feu de la cheminée embaumait chaque fois que la sœur préposée à la cuisine soulevait le couvercle. En fin de journée, au retour de la mère, elles l’invitèrent exceptionnellement à leur table, la poussant à déguster ce bon plat de viande parfumé, cuit à point. « Servez- vous, prenez –en encore ! ». Dans la soirée, la mère chercha en vain son fils et comprit. Elle pria et maudit les nonnes, appela Dieu à son secours. Son message fut entendu par le TH qui terminait sa tournée journalière sur le Causse, notant tous les incidents et autres problèmes, essayant de les résoudre. Il tendit son oreille gauche, l’autre étant fatiguée par toutes les infos, bonnes ou mauvaises de la journée. « Ça ne va pas se passer comme ça ! » pensa –t-il. « Punition au niveau max, sentence+++++. Il faut faire un exemple ! » Du geste large d’un TH, Il couvrit de sa main ce lieu maudit et ses nonnes, les châtiant sévèrement. Immédiatement, l’eau du gouffre engloutit définitivement le couvent et les religieuses disparurent dans les eaux en colère ».
On ne trouve plus aucune trace du couvent. Ouvrez bien les yeux, on ne sait jamais !
Syll




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